Au gré du vent

Quand nous prenons la voiture, on se croirait dans une ville-fantôme. En même temps, le contraire serait surprenant. Nous sommes après tout, il faut être fou pour se lever à 5h un dimanche. Nous nous rendons dans un champ hors de la ville où se trouve déjà le reste du groupe. Dans l’obscurité, nous surveillons notre pilote préparer notre vol. Il propulse de l’air froid dans une enveloppe de tissu, puis finit de le gonfler à l’aide d’un brûleur. Le ballon prend lentement forme. Dire que nous allons voler sur cet engin. En fait, j’ai franchement attendu avant de vivre ce vol, étant donné que j’ai facilement le vertige. Mais certains disent qu’on ne peut avoir le vertige lors d’un vol en montgolfière. Si ce n’est pas le cas, je suis dans la mouise. Le ballon est finalement prêt à partir et nous montons à bord. Nous sommes six pour ce vol insolite. Une fois prêts, un coup de brûleur nous conduit là-haut. L’envol se fait tellement sans heurt que si j’avais eu les yeux fermés, j’aurais pu ne pas m’en rendre compte. Aussitôt, je note que je ne souffre pas du vertige. A bord, chaque personne présente semble un peu émue. En dehors du bruit du brûleur, le silence est total. Pourtant, le silence n’est pas vide. Ce n’est pas une simple balade au-dessus du monde me fait l’effet d’un myorelaxant. Une fois là-haut, on a l’impression d’être dégagé de tous ses problèmes, comme si ces derniers réduisaient de taille avec l’altitude. C’est très agréable. Une heure plus tard, c’est déjà le moment d’atterrir. L’aérostier nous répète qu’il faut plier les genoux pour amortir une partie du choc, et après quelques déboires, notre nacelle s’immobilise enfin. Voilà un vol qu’aucun de nous n’est près d’oublier cette virée dans les hauteurs. C’est vraiment une aventure unique que je vous recommande. Je vous mets en lien le site par lequel je suis passé pour ce vol de vol en montgolfière