Y a-t-il un psychiatre dans la salle ? Parce qu’il serait vraiment temps d’administrer ses petites pilules à monsieur Fillon. Cet homme est un danger ambulant, pour lui-même et notre pays. Voici un homme qui maintient sa candidature, en dépit de la situation catastrophique dans laquelle il plonge son parti. Il est accusé d’avoir créé des emplois fictifs ? Il reste. Il ne peut se déplacer sans être reçu par des opposants ? Il ne renonce pas. Sa femme a touché 100000 euros pour deux articles ? Il insiste. Ses lieutenants prennent de la distance ? Il s’accroche ! Chaque revers le rend plus extrême dans ses propos. Il fait entendre qu’il faut de la vaillance, il se définit comme combatif. Mais se rend-il compte des dégâts qu’il fait ? Quand il poursuit sa campagne malgré les soupçons, il salit la France, et nous fait passer pour un pays corrompu. Dans beaucoup d’autres pays, un candidat aurait été dans l’obligation de jeter l’éponge dès le début. Quand celui qui fait toute sa campagne sur la moralité en politique méprise la promesse qu’il s’était faite devant les téléspectateurs, c’est toute la confiance en la parole politique qu’il affaiblit. La confiance des gens envers les politiques n’était certes pas très solide, mais là, cette attitude va marquer les esprits. Lorsqu’il prétend que tout ça est un coup de Hollande, il fait preuve d’une irresponsabilité hallucinante : c’est tout notre système qu’il envoie ballader. Quand il affirme qu’il entend se passer des élus, il se hisse au niveau d’un Donald Trump… Je ne comprends pas pourquoi Fillon se maintient. Souhaite-t-il tenir jusqu’au 17 où plus personne ne pourra le supplanter ? Souhaite-t-il décrocher l’immunité que lui allouerait le poste de président ? Pense-t-il réellement qu’un député qui bafoue le droit, fait marche arrière et crache aussi facilement sur la magistrature peut être un président efficace ? Une chose est certaine, d’après moi : le loser (dixit Sarkozy) est le pire désastre qui soit pour la droite.